1 « Ce qu’il se passa, je l’ignore (Henriot, Livre de mon père) ».
« Je ne saurais dire ce qui se passait en moi (Ac. 1935-article passer).
Beispielsätze in Grevisse
2 TLFi (voir ci-dessus)
Ce qui induit beaucoup de monde en erreur, c’est une particularité du verbe "se passer". "Arriver", "se passer", "rester", mais aussi "pleuvoir", "neiger", "falloir", par exemple, sont des verbes qui peuvent - ou qui doivent, selon les cas - être utilisés avec une construction impersonnelle. /.../
Pour "arriver", "se passer", "rester", ces verbes, qui peuvent avoir une construction impersonnelle ou non, on a le choix : "Je ne sais pas ce qui se passe" ou "ce qu’il se passe", "ce qui arrive" ou "ce qu’il arrive", "ce qui me reste à dire" ou "ce qu’il me reste à dire"… on est libre. C’est chouette, non ?
3 Rubrique langue RTL
"Cette grande complication, qui appelle une analyse linguistique subtile, explique que les auteurs hésitent entre les deux structures (exemples du « Bon usage ») :
- Certains préfèrent « qu’il » : « Elle ne comprend pas ce qu’il lui arrive. » (L. Aragon) – « Tout ce qu’il vous reste à découvrir. » (G. Duhamel)
- D’autres emploient « qui » : « Quoi qui arrivât dans sa vie. » (H. de Montherlant) – « Le peu de courage qui lui reste. » (R. Rolland)/.../
Au fond, le maintien de la structure impersonnelle avec « qu’il », quand c’est possible, est plus soigné que sa disparition avec « qui », car l’impersonnel avec « il » s’emploie aujourd’hui plutôt à l’écrit.
À chacun de voir ce qu’il sent le mieux !
4 Jean-Christophe Pellat, professeur de Linguistique française à l’Université Marc Bloch – Strasbourg 2.
Ses enseignements et ses recherches portent sur la grammaire et l’orthographe françaises.